Le bulletin de notes de la phase aller : CS Fola Esch

BGL Ligue

L’arrivée de Stefano Bensi à la tête du club doyen était commentée par tous les observateurs comme une bonne pioche. À la mi-saison, le bilan comptable est pourtant plus qu’alarmant malgré des qualités évidentes dans le jeu. Réaction attendue.

Les saisons se suivent et se ressemblent pour le club doyen qui a dû lutter pour le maintien en 2023 jusqu’à la dernière seconde et se retrouve à présent en position de lanterne rouge continue depuis la 4e journée. La lutte s’annonce acharnée avec sept équipes en bas de classement qui se tiennent dans un mouchoir de poche, et la saison pourrait se jouer dès les deux premières rencontres de ce début d’année avec le choc contre Dudelange et surtout le derby décisif face à la Jeunesse le 18 février prochain, que l’entraîneur a coché dans son agenda depuis la parution du calendrier de BGL Ligue.

Le joueur : Oskar Ekeberg, la « belle surprise »

À 21 ans, l’attaquant luxembourgeois n’a certes scoré cette saison que 3 fois en championnat. Autant (ou aussi peu) que Yanis Lahrach. Mais là où le Belge marque toutes les 387 minutes (moins d’un but tous les 4 matches pour 14 apparitions), Ekeberg a trouvé le même chemin des filets en seulement 8 rencontres, ce qui constitue selon son coach « une belle surprise ». Un rendement toutefois bien pauvre (19 buts marqués) pour les attaquants du Fola qui devront vite s’employer à inverser la tendance afin d’espérer sortir de la zone rouge.

La décla de Stefano Bensi : « On manque de vice »

L’ancien international qui n’a raccroché les crampons que l’an passé était attendu comme le messie. Le maintien en fin de saison grâce au barrage contre Canach remporté dans les derniers instants d’une prolongation intenable lui a permis de rempiler avec un effectif qui conserve sa confiance contre vents et marées.

Car le Fola tente de faire le jeu et se crée des occasions. La fragilité défensive (moyenne de 2,1 buts encaissés par match) et les errements dans le marquage sur les phases arrêtées sont des travers travaillés à l’entraînement par Stefano Bensi depuis les premiers matches et qui l’invitent à l’optimisme : « Même si je suis déçu au niveau comptable, j’ai un groupe de qualité. On manque simplement d’expérience et de vice. Il ne faut pas non plus oublier que nous avons joué presque toute la première partie de saison sans nos joueurs cadres, à cause de blessures ou de suspensions. Si l’on regarde les cinq dernières journées [NDLR : 8 points pris sur 15 possibles, 2 victoires et 2 nuls], notre niveau est bon. Sinon, ce sont souvent des faits de match qui ne nous ont pas permis de prendre les 3 points. » 

Interrogé sur son avenir au CS Fola, Bensi reste lucide : « Je connais le football. Mais je me mets moi-même la pression pour réussir, pour donner le maximum aux joueurs et faire au mieux pour le club, que je remercie de sa confiance. »

La reprise

À moins d’un mois du coup d’envoi de la seconde partie du championnat, le CS Fola Esch effectue sa préparation hivernale  principalement à domicile pour retrouver ses marques. Après avoir battu 2-1 l’US Thionville Lusitanos, fraîchement sorti de la Coupe de France par l’OM après un combat acharné, c’est contre l’UNA Strassen qu’ils poursuivent le travail, avant d’affronter le Swift Hesperange samedi et d’entrer dans le vif du sujet. Enfin, une semaine avant la rencontre contre le F91 qui comptera pour la 16e journée, les joueurs de Bensi se déplaceront à Hostert.

Notre prono sur la phase retour : vers la relégation ?

Malgré l’expérience du Fola, la dynamique n’est pas à l’optimisme forcené. Aucune arrivée enregistrée à date lors de ce mercato d’hiver malgré des discussions en cours, 3 victoires seulement en 15 journées, 32 buts encaissés. L’horizon ne semble pas se découvrir pour le club doyen du football luxembourgeois. La trêve hivernale aura-t-elle produit l’électrochoc nécessaire? Sans quoi les joueurs d’Esch-sur-Alzette sont condamnés comme l’an passé à l’exploit. Seul motif d’y croire encore, 6 petits points seulement les séparent d’une 12e place synonyme de maintien direct. Le coach l’affirme : « Dans ma tête, depuis le début, je vise le maintien sans passer par les barrages. Maintenant qu’on a récupéré nos leaders, tout peut aller très vite. »

Marco Noel

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