Ismaël Bouzid : « Il ne faut pas s’enflammer »

Entraîneur du FC Schifflange, Ismaël Bouzid revient sur la bonne entame de championnat de son club. Le promu sort en effet d’un match nul homérique contre Pétange, avant de l’emporter ce week-end sur la pelouse de Rosport. Un début qui satisfait l’entraîneur, mais qui, toujours perfectionniste, pointe les petites choses à améliorer.

Si on prend le premier match contre Pétange, on a vu du côté de Schifflange 45 minutes de très bon contenu. Peut-on dire qu’hier, il y a eu 90 minutes réussies pour vos joueurs ?

Dans l’ensemble, oui. Tout n’a pas été parfait, mais j’ai vu un match complet, même s’il y a eu quelques périodes de flottements sur le combat des premiers et deuxièmes ballons pendant une partie de la première mi-temps. Et, si je dois être honnête, ma frustration en tant qu’entraîneur, c’est qu’on ne se soit pas mis à l’abri plus tôt dans le match. Maintenant, dans le contenu, on a réellement offert quelque chose de linéaire et complet. Contre Pétange, on a bien vu sur cette première mi-temps, sûrement dû à de la nervosité logique, qu’on n’y était pas. Donc oui, on peut parler d’une réelle satisfaction vis-à-vis d’hier sauf sur le fait qu’on doit tuer le match plus tôt.

Vous avez fait deux changements dans le onze de départ avec Macalli et Hennetier qui terminent buteur et passeur. Doit-on logiquement parler de bon coaching ?

Vous savez, on m’a parlé de très bon coaching contre Pétange car on revient de 1-3 à 3-3, et certaines personnes m’ont dit la même chose hier car les changements ont porté leurs fruits. Mais honnêtement, je suis quelqu’un de très pied à terre, et qui veut rester modeste. Avant de parler de bon coaching, il faut surtout parler de bonnes entrées des joueurs. Car s’ils ne font pas sur le terrain ce que tu espères voir, personne ne viendra te dire que tu as fait les bons choix. Maintenant, c’est un tout : il faut préparer les mecs, les amener là ou tu veux les emmener, donc oui, le coaching a un rôle, mais il faut être sincère : les deux fonctionnent ensemble. Le bon coaching ne peut pas exister sans une bonne performance des joueurs sur le terrain.

Vous avez commencé la saison avec la réception d’un candidat à l’Europe et un match à l’extérieur toujours compliqué à Rosport. Dans ce contexte, ce bilan de quatre points, c’est une réelle satisfaction ?

Clairement. J’ai tendance à être très dur et perfectionniste, donc je repense parfois à cette première mi-temps contre Pétange, mais on ne peut pas faire la fine bouche. Ce sur quoi je veux et vais encore féliciter les gars, c’est qu’à mon avis, il n’y a pas beaucoup d’équipe qui vont venir prendre trois points à Rosport. Chez eux, sur leur petit terrain avec ces valeurs de combattants, je ne peux qu’être très fier de ce résultat. Maintenant, quatre points c’est bien, mais il ne faut pas s’enflammer. Un vrai bilan de début de saison se fait après 6 ou 7 matchs, pas plus tôt. On fait une bonne entrée en la matière mais il en faudra plus pour confirmer le tout.

Lors du premier match, on vous a beaucoup entendu en bord de terrain demander à vos joueurs d’être plus « méchants », dans le bon sens du terme. Avez-vous vu des progrès là-dessus sur ce second match ?

On a fait vingt très bonnes premières minutes sur l’engagement sur les premiers et deuxièmes ballons. Cela a été un peu compliqué sur la fin de première mi-temps, et on a refait un super travail lors de la seconde période. Mais en effet, sur le but de Rosport, je trouve qu’on manque encore un peu d’agressivité. Sur l’ensemble, on est clairement sur la bonne route, mais il reste évidemment beaucoup de travail et de progrès à faire.

Vous avez cinq buts en deux matchs, mais paradoxalement, vous avez eu bien plus d’opportunités que ça. Etre plus clinique est-il un des objectifs à venir ?

J’ai deux points sur lesquels j’insiste énormément que cela soit en possession ou perte de balle : il faut être plus tueur et plus méchant. Je compare souvent au monde animal et la phrase célèbre « Soit tu manges, soit tu te fais manger », car pour moi, sur le terrain, c’est la même chose. Contre Pétange, on a été un peu trop mignon, un peu trop gentil sur les deux premiers buts, que cela soit le corner ou ce qui amène le coup franc du 2-0, et cela nous a coûté cher. Et hier, en ayant plus cet instinct, cette agressivité, on peut prendre un avantage plus conséquent et s’offrir un succès plus serein. Maintenant, je le répète : je suis dans l’ensemble très satisfait et on a de très bonnes bases. La préparation est terminée, mais nous sommes encore dans la continuité du travail, et on va continuer à s’améliorer de semaine en semaine.

Avez-vous eu le temps de vous pencher sur votre futur adversaire de Niederkorn ?

J’ai eu l’occasion de regarder la deuxième mi-temps hier soir de Niederkorn. Il faut être réaliste : que cela soit Pétange ou Niederkorn, ce sont des équipes qui ambitionnent au top 3 et qui ont la qualité et les moyens pour y arriver. On sait que c’est un très gros adversaire. On va travailler, préparer, et se battre avec nos armes pour faire le mieux possible tout simplement.

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