Le navire de sauvetage en mer SEA-EYE 4 a atteint le port de Pozzallo hier. 58 personnes ont pu être sauvées.
C’était une mission de sauvetage difficile. L’équipe de Sea-Eye avait entendu dire à plusieurs reprises que Malte ne remplissait pas son devoir de coordination des incidents maritimes. Malheureusement, il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Le 24 février, Malte a ignoré un appel d’urgence d’environ 50 personnes dans sa zone de sauvetage. Finalement, les garde-côtes italiens ont porté secours aux personnes en détresse.
Quelques mois plus tard, le 6 mai plus précisément, une autre urgence a été enregistrée par le porte-conteneurs BERLIN EXPRESS. De nouveau, Malte a refusé d’agir. Un autre navire (MRCC Bremen) a dû prendre en charge la mission de sauvetage.
Du 11 au 13 mai, Malte a ignoré toutes les nouvelles urgences. Un navire marchand a même reçu l’instruction de garder ses distances et de ne pas intervenir. Heureusement, le navire de sauvetage SEA-EYE 4 a pu récupérer les personnes en toute sécurité.
« Le fait que Malte refuse de coordonner les urgences en mer et ne réponde pas aux appels ou aux emails est une situation inacceptable. Ces violations des droits de l’Homme doivent entraîner des conséquences juridiques et politiques. La pression des autres pays de l’UE États membres doit augmenter et les critiques doivent être plus nombreuses. Ainsi, le gouvernement fédéral allemand en particulier a le devoir de remplir enfin ses propres obligations découlant de l’accord de coalition et d’éviter la mort en Méditerranée. Or, il n’y a malheureusement que des promesses en l’air jusqu’à présent », déclare Gordon Isler, président de Sea-Eye.
