Silvio Berlusconi, mort d’un emblème de la politique italienne

Figure emblématique de la politique italienne, au sein de laquelle il aura occupé une place prépondérante pendant plus de deux décennies, mais aussi homme d’affaires à succès, magnat des médias et ancien Premier ministre… Silvio Berlusconi aura laissé une empreinte indélébile sur la scène politique italienne. « Il Cavaliere » est mort ce lundi 12 juin à l’âge de 86 ans.

Silvio Berlusconi, né le 29 septembre 1936 à Milan, en Italie était issu d’une famille modeste, et a étudié le droit à l’Université de Milan avant de se lancer dans le secteur de la construction et de l’immobilier. Au fil des années, il a bâti un empire médiatique grâce à la création de la société Mediaset, qui comprend des chaînes de télévision, des journaux et des maisons de production cinématographique.

L’ascension politique

En 1994, Silvio Berlusconi fait son entrée sur la scène politique italienne en fondant le parti Forza Italia. Avec une campagne centrée sur la promesse de relancer l’économie italienne et de lutter contre la corruption, il remporte les élections et devient Premier ministre. Cependant, son premier mandat est écourté en raison de désaccords politiques, notamment avec la Ligue du Nord qui quitte la coalition. Mais il revient au pouvoir en 2001, et exerce cette fonction jusqu’en 2006 et sa défaite aux élections face à Romano Prodi.

L’ultime mandat de Silvio Berlusconi entre 2008 et 2011 sera marqué par des réformes économiques, notamment dans les domaines de la fiscalité et du marché du travail, mais ce sera également celui des controverses juridiques, notamment des accusations de corruption et de fraude fiscale. Malgré cela, Silvio Berlusconi a réussi à maintenir sa popularité grâce à son charisme, sa communication efficace et sa capacité à se connecter avec l’électorat italien.

L’héritage politique

L’héritage de Silvio Berlusconi est complexe et controversé. Certains louent ses réalisations économiques, sa gestion habile de la crise financière de 2008 et son engagement en faveur de la réforme des retraites. D’autres critiquent son style de gouvernance, le considérant comme autoritaire et trop concentré sur ses intérêts personnels.

Berlusconi a également été critiqué pour son comportement envers les femmes, ainsi que pour ses déclarations polémiques sur l’immigration et la justice. Ses relations avec les médias ont également été source de préoccupation, son vaste empire médiatique lui valant des accusations de conflit d’intérêts.

Président du Milan AC

Outre la politique et la télévision, c’est dans le domaine du sport que Silvio Berlusconi a également été fortement impliqué. En 1986, il rachète le club du Milan AC alors en grande difficulté. En peu de temps, il en fera une véritable machine à gagner, avec notamment cinq victoires dans la plus prestigieuse des Coupes d’Europe, la Ligue des champions. En 2016, il se retire de la présidence, avant de prendre les rênes du club de Monza en 2018. Alors en troisième division, le club de la périphérie milanaise a depuis réussi à atteindre la Serie A lors de la saison 2022/23.

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