Le portier de la Jeunesse Canach, Valentin Roulez, est forcément un homme heureux après la victoire assez folle de son équipe hier contre le FC Wiltz (4-3). Le gardien revient sur cette victoire et son impact potentiel pour la suite de la saison.
On imagine que le moral est bon après une victoire comme celle-ci…
C’est sûr que cela fait un beau boost au moral, oui !
Etre mené par deux fois, dont une fois avec deux buts d’écart et revenir, ça en dit long sur l’état d’esprit du groupe ?
Oui, clairement. Le début de saison a été compliqué pour nous. Maintenant, avec tous les retours de blessures, on voit que des liens se forment. Cela reste un sport d’équipe avant tout. En changeant beaucoup d’éléments, il faut retrouver cet esprit de solidarité, en dehors et sur le terrain. Et quand je vois ce qu’on a fait hier, c’est assez magique. Je pense que la plupart des gens qui sont venus voir le match se sont dit que Canach était mort. On a continué de croire en nous jusqu’au bout et cela a fini par payer.
Qu’est-ce qu’on se dit quand on encaisse deux buts à un quart d’heure de la fin ?
Ce que je me suis dit, c’est que cela n’était pas possible qu’encore une fois, la pièce tombe du mauvais côté. Les circonstances semblaient encore une fois aller en notre défaveur. La chance que l’on avait, c’était que Wiltz était à dix. Nous arrivions encore à nous procurer des occasions, et j’ai senti que si on réussissait à marquer un deuxième but, on pouvait les faire douter. On a alors poussé comme jamais puisqu’on n’avait plus rien à perdre, et cela nous a réussi.
Est-ce qu’une victoire comme celle-ci dans des circonstances pareilles peut vraiment lancer l’équipe pour la suite ?
C’est clair que ce résultat et surtout la manière dont on s’est battu nous porte. Cela nous permet de nous rendre compte des capacités que nous avons. Maintenant, lancer la saison… il faut savoir rester très prudent en Promotion d’Honneur où cela peut aller très vite dans les deux sens. Il ne faut pas sauter les étapes. On a déjà un très gros match dès ce dimanche contre Beggen. Mais oui, c’est certain que l’on gagne en confiance, et on s’est montré à nous même qu’on sait batailler face à n’importe quelle équipe.
Quelle équipe préférerais-tu affronter au prochain tour ? Un des grands noms du championnat ou une écurie plus accessible ?
Qu’est-ce qui est plus accessible ? On est en huitièmes de finale, maintenant. Toutes les équipes qui sont arrivées jusqu’ici ont prouvé qu’elles avaient leur place. Sur un plan personnel, c’est vrai que cela serait chouette de jouer la Jeunesse ou Differdange car ce sont des clubs très renommés et j’ai de très bons amis qui jouent là-bas. On verra bien au moment du tirage. La seule chose qu’on peut garantir, c’est qu’on jouera encore une fois à 110% et que l’on donnera tout car on a rien à perdre.
